1919 : naissance de la CFTC
La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) voit le jour en novembre. S’inspirant de la doctrine sociale de l’Eglise, elle s’organise sur des bases de solidarité et de défense des intérêts des travailleurs contre le libéralisme économique.
1964 : la CFTC devient CFDT
L’évolution vers un syndicalisme laïc se concrétise : le 6 novembre, la CFTC devient la Confédération française démocratique du travail (CFDT) avec 70 % des mandats. L’actuelle CFTC est issue de la minorité ayant refusé ce résultat démocratique.
1968 : la CFDT obtient la reconnaissance des sections syndicales d’entreprise
Comparant son combat pour la démocratie à celui des salariés en entreprise, la CFDT soutient dès le 6 mai la grève étudiante. Elle obtient la reconnaissance du syndicalisme d’entreprise lors des négociations de Grenelle. Une conquête fondamentale puisqu’elle est à l’origine de la création des sections syndicales d’entreprise.
1974 : la CFDT adhère à la Confédération européenne des syndicats (CES)
Soucieuse de participer efficacement à la consolidation de la paix, la CFTC se prononce dès les années 50 pour la réalisation d’une Europe unie. La Confédération européenne des syndicats, outil de l’action syndicale au niveau européen, est créée en 1973.
1979 : la CFDT défend son autonomie d’action et de décision (“le recentrage”)
La CFDT se recentre sur sa mission d’organisation syndicale pour mieux faire face aux mutations de la société : mondialisation, modification de l’appareil productif, restructurations et forte progression du chômage.
1982 : la CFDT contribue à l’élaboration des lois Auroux sur le dialogue social
Inspirées des propositions de la CFDT, les lois Auroux représentent des avancées significatives pour la défense des droits des salariés et modifient fortement le droit du travail (interdiction de toute discrimination ; obligation de négocier des accords collectifs sur les salaires, sur la durée et l’organisation du travail, sur l’égalité hommes-femmes ; développement des institutions représentatives du personnel et création d’un droit d’expression des salariés sur les conditions de travail ; création du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT).
1995 : la CFDT soutient la réforme de la Sécurité sociale
1997 : la CFDT négocie les 35 heures
Revendication phare de la CFDT, la question de la réduction du temps de travail est débattue. La CFDT engage des négociations avec le gouvernement Jospin pour que les 35 heures soient synonymes de création de nouveaux emplois.
2003 : la CFDT obtient le dispositif « carrières longues » dans la réforme des retraites
Négocié par la CFDT, cet accord permet à 600 000 salariés qui ont commencé à travailler tôt de partir à la retraite avant 60 ans.
2006 : la CFDT s’oppose au Contrat première embauche (CPE)
2008 : la CFDT signe l’accord Modernisation du marché du travail
La CFDT obtient de nouvelles garanties pour sécuriser les parcours professionnels : certains droits comme le droit à la mutuelle d’entreprise ou à la formation deviennent transférables après un licenciement.
2010 : la CFDT se mobilise contre la réforme des retraites
La CFDT lutte contre les inégalités de la réforme qui reporte l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans et durcit les conditions du dispositif “carrières longues”.
2013 : la CFDT signe l’accord Sécurisation de l’emploi
POUR ALLER PLUS LOIN :
- Michel BRANCIARD, Histoire de la CFDT : soixante-dix ans d’action syndicale, Paris, La Découverte, 1990, 366 p.
- Edmond MAIRE, L’Esprit libre, Paris, Le Seuil, 1999, 252 p.
- Edmond MAIRE, Nouvelles frontières pour le syndicalisme, Paris, Syros, 1987, 201 p.
- Nicole NOTAT, HAMON Hervé, Je voudrais vous dire, Paris, Points-Le Seuil, 1997, 215 p.
- François CHEREQUE, Carole BARJON, Si on me cherche, Paris, Albin Michel, 2008